L’avenir de Monaco assuré : le Grand Prix se poursuivra jusqu’en 2035

La Formule 1 et l’Automobile Club de Monaco ont finalisé une extension de contrat qui garantit la présence du Grand Prix de Monaco au calendrier jusqu’en 2035, ajoutant ainsi quatre années supplémentaires à l’accord actuel qui courait jusqu’en 2031. Cette décision confirme que certaines courses vont au-delà du simple spectacle pour devenir un véritable patrimoine sportif.

Ce renouvellement est le deuxième en moins de douze mois pour le circuit urbain le plus emblématique du monde. Le premier accord, signé en novembre dernier, avait déjà assuré la continuité de Monaco au-delà de 2025.

« C’est une course emblématique, adorée par tous les pilotes et les fans », a déclaré Stefano Domenicali, PDG de la F1, soulignant l’atmosphère unique offerte par la Principauté glamour. L’accord renforce la stratégie de Liberty Media visant à conclure des contrats de longue durée dans les marchés clés.

Le Grand Prix connaîtra des changements importants. À partir de 2026, il quittera son créneau habituel de fin mai pour se tenir le premier week-end de juin. Cette décision met fin au conflit historique avec les 500 miles d’Indianapolis, qui coïncideront désormais avec le Grand Prix du Canada.

Le circuit de Monte-Carlo a récemment fait l’objet de critiques en raison du manque de possibilités de dépassement dans ses rues étroites. Cette année, la FIA a introduit une expérimentation controversée : une stratégie de deux arrêts aux stands obligatoires. Cette mesure visait à créer des stratégies alternatives sur un tracé où dépasser est pratiquement impossible. La FIA reste engagée à rendre les courses à Monaco plus dynamiques.

Depuis ses débuts lors du premier championnat du monde en 1950, Monaco est synonyme de prestige en F1. Il n’a été absent du calendrier que rarement depuis 1955. Son impact économique est considérable : une étude menée en 2017 par l’Institut Monégasque de la Statistique a révélé que le week-end de course génère 90 millions d’euros pour la Principauté. Ce n’est pas seulement de la F1 ; c’est une opération de marketing territorial qui positionne Monaco comme un symbole d’exclusivité à l’échelle mondiale.

La course conserve des privilèges uniques. C’est la seule dont les droits commerciaux sont directement exploités par l’organisateur local, et non par Liberty Media. Jusqu’en 2023, elle produisait également sa propre diffusion télévisée via Télé Monte Carlo, avant que la F1 ne prenne le relais afin d’uniformiser la transmission.

L’accord jusqu’en 2035 consolide Monaco comme le joyau européen du calendrier, garantissant que les futures générations de pilotes continueront à courir pour la gloire sur les légendaires rues de la Principauté. C’est le seul endroit où les pilotes risquent leur carrière pour la gloire pure, où gagner signifie bien plus que des points au championnat.

Ce renouvellement jusqu’en 2035 clôt un chapitre d’incertitude et en ouvre un autre, placé sous le signe de la stabilité. Dans un calendrier de plus en plus mondialisé où de nouveaux marchés se disputent des places, la Principauté a prouvé que l’histoire et le prestige ont encore un prix. Dans un sport obsédé par l’innovation, Monaco incarne la permanence — preuve que certaines traditions sont trop précieuses pour être sacrifiées sur l’autel du divertissement.